Cet *stie de tandem

Posted by Pierre-Olivier Dybman on 2018-11-14

Cet *stie de tandem

Savez-vous pourquoi un tandem s’appelle ainsi ? Il semblerait que le mot désignait d’abord les voitures attelées à plusieurs rangées de chevaux. Ainsi, lorsque ces voitures passaient, les piétons qui à l’époque n’avaient d’autres choix que de laisser le passage, s’exclamaient «Enfin !». Sauf qu’à l’époque, on parlait encore un peu le latin alors on disait plutôt «Tandem !».

Vous l’aurez compris, tandem signifie enfin.

Et c’est vraiment le mot que l’on avait envie de crier lorsque nous avons finalement pu revoir notre tandem, une semaine après notre départ de Montréal.

Les méandres de l’envoi cargo

On vous l’a dit dans un précédent article, la compagnie de cargo a été d’une réactivité à toute épreuve et nous a immédiatement donné confiance. Sauf que la personne avec nous avions fait affaire partait quelque jours plus tard en Chine., puis en congé. Les ennuis ont donc commencé.

Alors que nous avions une facture de 500 et quelques dollars canadiens, Fanny a été chargée plus de 700 dollars. Nous écrivons un courriel immédiatement et voilà la première surprise : ils nous remboursent. Pas la différence, non, le total. Pourquoi ? Nous n’en savons encore rien. Par contre, nous avons depuis compris la source du chiffre erronée. La somme normalement due en dollars canadien a été facturée en dollars US. Pas très pro.

Le tandem devait arriver jeudi. Plus tôt, cela aurait été un envoi express, plus cher. Mais deuxième surprise, le tandem arrivera dimanche, soit 4 jours avant. Une surprise de courte durée, puisque sur cette avance, le tandem prendra du retard : arrivée finalement prévue mardi soir.

C’est donc mercredi matin que nous allons chercher le tandem à l’aéroport d’Auckland. Un site aéroportuaire surprenament parcourable à pied (contrairement au reste d’Auckland). Nous nous rendons au bâtiment des arrivées cargo avec notre numéro de suivi. On nous tends une enveloppe bourrée de documentation et de formulaires remplis par la compagnie de logistique et on nous explique qu’il faut maintenant nous rendre à la douane, juste à côtée. Ok.

À la douane, on nous fait remplir un formulaire et on nous demande si c’est bien 1400$ US que l’envoi a coûté. Euh, absolument pas répond-on. C’est un peu plus de 500$ CAD, j’ai la facture. L’agente nous montre sur le formulaire préparée par la compagnie de cargo la somme indiquée. Hum, j’ai la facture pour le prouver.

Bon réflexe car voilà que l’agente nous explique qu’il faudra payer les taxes de ventes sur l’envoi. Soit près de 200$. Nous apprenons qu’il aurait fallu que le nom de Fanny soit sur les papiers pour éviter cela car elle a son PVT et moi non. Grrr. Nous payons.

Mais ce n’est pas fini. Il faut maintenant que le tandem soit inspectée à la «biosecurity» afin d’être sûr que ses roues ne comportent pas de terre, germes, graines, etc. susceptible d’endommager l’écosystème de l’archipel. Cela peut prendre plusieurs jours pour un envoi cargo (contre quelques minutes si le bagage est avec vous) mais l’agente fait une demande en urgence. Nous sommes supposés avoir des nouvelles par courriel.

Nouvelles que nous n’auront évidemment pas ;) Heureusement, l’administration néo-zélandaise travaille en totale transparence et il ne me faudra pas longtemps pour trouver d’une part un site web permettant de tracker l’avancement de l’inspection et d’autre part les courriels des fonctionnaires en charge. Je leur écris un courriel pour leur faire part de notre situation.

Sur le tracking, notre tandem était 121ième sur 140 dans la file d’inspection mais rapidement il passe à “inspecté”. L’effet de mon courriel ?

Parfait, nous retournons donc au bureau d’arrivée cargo avec enfin tous les formulaires. Nouvelle surprise, il y a des frais de manutention de plus de 100$. Pourquoi ? Parce qu’il a été envoyé en express. Hein ? Nous ne comprenons pas. Il n’était pas supposé être envoyé en express. Bon pas le choix, nous payons.

On nous dirige vers un quai de chargement normalement interdit au piéton et au bout de quelques minutes. Le voici.

Enfin ! Notre tandem.


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