Vagabondage et propreté
Le plein air, qui plus est sur le long terme, ne fait pas tellement résonner notre facette “girly” dans les esprits. Cependant, rester propre sans le confort de nos vies bien rangées - du moins aux yeux de la société dans laquelle nous vivons - est pourtant bien une de mes importantes préoccupations. Oui, oui.
Certes, je ne suis pas la plus fille des filles mais j’aime quand même beaucoup ça, me sentir propre (et sentir bon…). Alors voici mes anecdotes, trucs et astuces de voyage avec un “Al-Qaeda de l’Ultra-léger” tel que je l’ai renommé :-)
La bucket list de mes affaires (3 mois en tandem - Nouvelle-Zélande - été)
Il est vrai que même à la maison, je suis tout de même très minimaliste dans ma salle de bain puisque nous suivons le mouvement “zéro déchet”. Un comparatif s’impose donc !
À la maison, j’ai laissé tout mon maquillage bien sûr. Qui se résume à : un far à paupière que je mets une fois par an à l’occasion (vrai !), mon mascara, mon “eye-liner”, et mes 2 différents rouges à lèvre. J’ai laissé aussi, mon nouveau shampooing, une bouteille de 100 mL je crois, le “conditionneur” qui est bizarrement devenu un incontournable ces dernières années alors que je n’en utilisais jamais avant… - peut-être que le voyage sera bénéfique sur ma progression minimaliste - mes cotons-tiges dont j’ai aussi du mal à me passer bien que j’ai acheter un cure-oreilles (prochaine étape encore !), mon gros pot de beurre de karité (ou autre beurre ayant le même effet), mon gros pot d’aloe vera dans le frigo, mon peigne et mon sèche-cheveux, ma lufa et mon pot de marc de café pour gommages corporels mais encore ma boîte à boucles d’oreilles et ma trousse à colliers et sautoirs. Sans compter les quelques 3 derniers tubes de crèmes et masques d’une époque révolue de croyances en un marketing de l’hygiène féminine qui m’a fort déçue :-)
J’ai laissé évidemment, tous les ingrédients nécessaires à la concoction de mes propres produits.
Bref, j’ai avec moi, cette petite trousse de toilette qui renferme :
- un mini pot de beurre de coco, pour son pouvoir nettoyant. C’est mon démaquillant habituel.
- un mini pot de déodorant de la Savonnerie des diligences
- un mini pot de beurre d’avocat je crois,
- un tube de gel d’aloe vera l’hydratation ultime et après-soleil
- un mini spray d’eau florale (3ème et dernière étape d’un nettoyage du visage, après eau-savon et beurre/huile de coco)
- 3 disques à démaquiller pour ramasser le tout et même m’essuyer la bouche après lavage de ratounes champêtre
- un mini spray d’huile d’avoine
- un mini spray d’anti-moustique. Ok, celui-là il part bien trop vite avec les “sand flies” qui me dévorent
- un tube de dentifrice fait maison. Ok, on a dû en racheter qu’on a mis dedans parce que je n’en ai pas refait une batch avant le départ,
- un mini peigne
- la cup
- ce que j’ai toujours appelé mon “kit de survie” : pince à épiler, lime et ciseaux,
- un rasoir,
- un coupe-ongle
- 2 mini flacons de parfum (parce que les deux n’étaient pas pleins !)
- et un mini sachet de 2 paires de boucles d’oreilles de Bijoux Pépine 🤗
- et nos brosses à dent bien entendu. Pour ma part, je n’ai pas poussé jusqu’à enlever le manche comme PO.
Nous avons aussi, bien entendu, un savon. Solide. Qui est à la base un savon pour le corps mais dont on se sert pour tout : vaisselle (quand gros lavage seulement !), lessive, douche et shampooing. Oui, shampooing aussi. C’est drôle comme mes cheveux me foutent la paix quand je la leur donne… Mais j’ai aussi, en cas de coup dur, un shampoing sec fait maison avant de partir. Même pas encore servi… :-/ (Il va falloir y remédier pour justifier son transport !)
Côté vêtement, tout - sauf ce que je porte - rentre dans un sac de 5 litres. 3 paires de chaussettes en mérinos, 2 culottes, 3 strings, une brassière de sport, une autre brassière de sport - avec laquelle je ne courrais pas par exemple ! - en mérinos super chouette et mon maillot de bain. 3 t-shirts, un pantalon, un legging de sport, 2 shorts (dont un très très léger !! :-) ), 3 hauts manches longues dont 1 en mérinos, et un plus robuste, et une polaire. Ma veste Gore Tex, mon pantalon de pluie, ma paire de bottes de randonnée (qui est peut-être en trop si mes chaussures de course en sentier n’étaient pas si usées), mes chaussures de “trail” donc qui auraient pu suffir si étanches et en bon état et des gougounes. Tout est là !
Après tant de détails, attardons-nous sur ce que j’en fais !
Pourquoi si peu ? Comment je m’en sors ?
Parce qu’en voyage, à devoir transporter ses affaires de place en place, il faut s’en tenir au minimum, à l’essentiel. C’est vrai en voyage à pied (où c’est pas vrai que tu veux porter un sac de plus de 14-15 kg tous les jours), en voyage à vélo même avec le meilleur des entrainements et des cuissots de compet’ ou même encore en van. Oui, ça reste un espace réduit !
La 1ère expérience de voyage est toujours truffée d’erreurs : 4 t-shirts, 1 pantalon, 1 pull jamais mis,… Mais on apprend bien mieux de ses erreurs ;-) La traversée de Charlevoix par exemple, pas une seule fois je n’ai utilisé un pull doudoune énorme qui prenait presque plus de place que la quantité de bouffe que j’ai ingurgité en 6 jours de randonnée !
Niveau mise en pratique, il faut bien compter sur un temps d’adaptation. En effet, non je ne me lave pas tous les jours ! Au mieux, une douche tous les 3 jours convient tout à fait. Sinon, un simple lavage du visage à l’eau de rivière ou à défaut d’eau, seulement huile de coco et eau florale et lavage de dents matin et soir font la routine quotidienne. De temps en temps, pas tous les jours mais presque, pour démarrer la journée, je mets mon huile d’avoine. Pour les parties intimes, ça attend l’accès à l’eau, tout simplement. Je dois avouer aussi, je ne change de dessous qu’un jour sur 2 pour m’éviter de passer mon temps à faire des lessives et attendre que ça sèche… Quand parfois, Dame Nature a elle-même déjà décidé qu’elle ne nous laisserait pas de répit sur la pluie.
Pour certain.e.s il s’agit donc de revoir son niveau d’hygiène drastiquement à la baisse mais sommes nous si sales ? En tout cas, mon haut manches longues, malgré les dénivelés et kilomètres parcourus peut tougher 4 à 6 jours avant de sentir et de ne me donner la sensation d’être crade. Quant à l’image que je peux donner de moi aux gens croisés ? Loin de moi ce souci :-)
Ô combien c’est bon une bonne douche chaude après 3 ou 6 jours sans ce confort ! Ô combien c’est bon de se mettre une goutte de parfum une fois arrivés en ville et pris une bonne douche ! En bref, équilibre et pur bonheur, tant à retrouver le confort qu’à simplement profiter de ce que la nature nous offre à voir et à vivre plutôt que de se regarder soi :-)