Randonner entre plages et forêts

Posted by Fanny Lloret on 2018-12-13

Randonner entre plages et forêts

Parce qu’on a choisi de transporter les sacs à dos su’l’bicyc’, on s’est dit qu’on allait s’en servir ! C’est plutôt l’inverse, mais oui, retrouver le sac à dos et les bottes de randonnée à pied de temps à autres, ça fait du bien. - Bien que mes bottes de randonnée me servent aussi à pédaler par temps de pluie pour rester étanche, en faire bon usage, c’est mieux !
À ce moment-là surtout, on attend Juliette et Benoît. Il ne faut donc pas trop avancer et en profiter.

Une randonnée pas à la journée svp !

Il y en a probablement plusieurs des longues et belles randonnées auxquelles on aurait pu s’adonner. Mais, comme tout touriste, on a entendu jaser des “Great Walks”, ces longues randonnées très prisées et très… “ aménagées” je dirais. Notre ami kiwi, Philip nous avait même bien dit “elles ne sont pas forcément plus jolies”. Mais plutôt que de chercher midi à 14h et de manquer d’informations et de réponses comme “À qui et où va-t-on pouvoir laisser le tandem ?”, “Est-ce une boucle ou doit on espérer avoir un lift… ?”, on planifie un peu d’avance pour une fois. 4 jours d’avance…

Abel Tasman Coast Track se trouve dans la région où nous sommes. Pas plus au Sud ni même sur notre route, mais plus à l’ouest. En le prenant bien relax, 2 jours de route avant de se trouver à 3 km du départ où on nous gardera le tandem, c’est juste parfait !

À nos bottes !

Voici un matin de voyage presque comme les autres. On laisse un peu sécher la tente tout en chargeant le reste. Mais ce matin-là, on est bien moins précautionneux puisque on va troquer nos guidons et selles contre nos bottes et sacs à dos. Changement fait aux bureaux des “ Aqua-taxi” qui nous ramèneront, c’est parti pour 3 jours à la marche.

Pour commencer, on traverse une sorte de marais, la baie de Marahau, tantôt sur sentier de terre tantôt passerelle de bois. Autour de nous, du sable, de l’eau et une végétation peu abondante et particulière. Comme des buissons, de marécages. On prend le chemin précédés d’une fille avec un gros sac à dos et d’un couple également équipé pour quelques jours. Rapidement, on entre dans la forêt et on grimpe. Mais pas fort.

Paysageographie

Les forêts se densifient et varient au cours des 3 jours de randonnée. Parfois à dominance de fougères et luxuriantes, parfois plutôt méditerranéennes. Le dernier jour on a même le droit à une espèce de palmier au tronc mais aussi aux feuilles gigantesques ! Ces paysages et les bonnes odeurs qu’il émane de cet ensemble confirme qu’on est encore en terre kiwi. Oui, ici, depuis le début du voyage, je n’en démords pas, les végétaux sentent boooon et fort !

Sur notre progression, on se laisse surprendre par de somptueuses plages et criques sorties tout droit de rêves de l’île déserte par excellence. Le sable fin et blanc, les roches et falaises qui font partie intégrante de la composition “paradis” et l’eau claire aux dégradés de bleus et verts…

Les sentiers sont au maximum assez large pour se tenir côte-à-côte. Agréable donc pour partager la randonnée :-) La terre y est bien battue et c’est très “roulant” comme on dirait en course à pied. Pas de difficultés majeures, pas d’énormes montées ni descentes, c’est très pratiquable. On y a d’ailleurs croisé des randonneurs à la journée. Nombreux mais pas autant qu’on l’a craint, et aussi peu équipés. Nous avons même, quelques fois et pour quelques kilomètres durant, adopté le style kiwi : pieds nus.

Les baies et le rythme des marées est aussi un élément marquant de cette randonnée assez exceptionnelle. Pour rejoindre le site de camping que nous avons réservé pour notre deuxième nuit, on a bel et bien rendez-vous avec la marée basse pour pouvoir traverser, ce qui ressemble à un désert, sur 1 km. Oui, on voit l’autre rive tout de même, mais l’affaire c’est que le kilomètre traversé reste l’endroit le plus court, et sur une largeur et non la profondeur de la baie ! Vaste étendue donc, sans parler des îlots, des coquillages, oiseaux et filets d’eau, parfois rivières,… Rester pieds nus est donc bien plus profitable. Tous les kiwis seraient-ils nés dans des baies… ?

Méditativement

Je fais le bilan : POSITIF sur toute la ligne ! Randonner sur la plage est très plaisant. Randonner tantôt sur la plage, tantôt sur des sentiers en pleine forêt tropicale et s’émerveiller de chaque plante ou arbre, c’est exceptionnel.

À savoir, nous, on randonne pas pour l’exploit sportif, ou le défi que peut représenter un sentier (parfois, peut-être mais je n’ai même pas d’exemple). On randonne pour le plaisir. Et la découverte aussi. - À l’image de la Traversée de Charlevoix. - Et Abel Tasman Coast Track nous en a mis plein la vue sans même nous en faire baver !

Qui plus est, nous avons eu la tranquillité d’esprit d’avoir laissé notre tandem entre de bonnes mains ! - Même si on s’est tout de même trouvés bien chargés pour 3 jours de randonnée bien tranquille… Détail qui fera l’objet d’un prochain article. À suivre donc ! ;-)

À votre tour ?

Allez-y ! Sans aucune hésitation. Peut-être en semaine, pas en pleines vacances d’été/Noël si vous pouvez pour l’achalandage, mais allez-y ! Et… Prenez peut-être le “water-taxi” jusqu’au plus loin possible et faites la randonnée dans l’autre sens. Si vous le faites, donnez-nous en des nouvelles ! ;-)


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